Les coûts de revient sont l’intégralité de toutes les sommes dépensées pour produire un bien ou un service. Ils se divisent en deux catégories ; les coûts directs comme les matières premières, les frais de livraison ou la main-d’œuvre, et les coûts indirects comme les frais généraux, les frais de commercialisation ou les frais administratifs. C’est le prix en dessous duquel vous ne pourrez pas dégager de marge bénéficiaire, le palier en-dessous duquel vous vendriez à perte.
Entre autres choses, vos coûts de revient vous permettront de déterminer votre prix de vente. S’ils augmentent, vous aurez trois choix :
C’est ce dernier choix que nous allons étudier dans cet article, avec quelques méthodes pour réduire vos coûts de revient pour maximiser votre rentabilité.
Il faut commencer par comprendre d’où viennent les postes de dépenses pour fournir votre bien ou votre service. Certains outils, comme le diagramme de Pareto, vous permettront de mettre à l’échelle ces dépenses et de mettre en place des alternatives moins chères aux endroits adéquats.
Cependant, se tourner vers un autre choix de fournisseur peut avoir un impact négatif sur la qualité de vos produits ou de vos services, et il faut en rester conscient. Lorsque vous effectuez un changement, il est impératif de mettre en place un contrôle qualité pour vous assurer que le produit ou service final soit toujours à la hauteur des attentes de vos clients.
Ces réductions peuvent se faire sur les matières premières, avec des réduction des quantités, ou des économies d’échelle en négociant les quantités avec vos fournisseurs : on modifie alors les coûts directs. Les coûts indirects sont plus complexes à réduire, puisqu’ils relèvent de frais d’exploitation moins tangibles : efficacité énergétique, optimisation des espaces de travail, etc. Privilégiez donc les améliorations directes en premier lieu avant de vous pencher sur cette seconde partie.
Le benchmarking, ou étalonnage de performances, vous permet d’étudier et d’analyser les techniques de gestion des autres entreprises. En effet, si vous n’êtes pas le premier entrant sur le marché, vous avez accès à un avantage de taille : la comparaison concurrentielle.
Après avoir identifié une ou plusieurs entreprises leaders du secteur, collectez les informations pertinentes : fournisseurs, clients, comptes annuels publics. Vous pourrez alors envisager des alternatives fonctionnelles à vos propres processus, et les mettre en place pour élaborer vos plans d’action et maximiser vos marges.
Vous pouvez également envisager de diversifier vos produits et vos services, en mettant l’accent sur une haute valeur ajoutée par exemple. Des produits de qualité supérieure peuvent justifier des prix plus élevés et améliorer la rentabilité globale, car vous aurez ainsi un avantage comparatif certain vis-à-vis de vos concurrents sur le marché.
Il existe également une politique de prix un peu plus risquée, mais qui peut s’avérer très rentable : en adoptant une stratégie de prix basée sur la valeur perçue par les clients plutôt que sur vos coûts, vous pourrez dégager des marges conséquentes tout en dégageant une impression de luxe (prix d’écrémage).
Avec une bonne analyse de vos dépenses et un comparatif adéquat aux autres acteurs du marché, vous avez tous les éléments pour tacler vos coûts de revient et mieux les contrôler. Adoptez la politique de prix qui correspond le mieux à votre positionnement sur le marché, et vous devriez être en mesure d’augmenter vos revenus sur le plus long terme.